Johan Barthold JONGKIND

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Johan Barthold JONGKIND
Johan Barthold JONGKIND (1819-1891) M1128/9 Paysage montagneux Aquarelle et fusain sur papier signé du cachet en bas à droite et daté 16 sept 76 10,5 x 17,5 cm (à vue) Au dos, une étiquette ancienne de l’étude Guy Loudmer à Paris n° 006435 Notre dessin serait double face Encadré sous verre Johan Barthold Jongkind est né le 3 juin 1819 à Lattrop, dans l'est des Pays-Bas. A 16 ans il quitte l'école pour être employé chez un notaire mais en 1837, sa mère, veuve depuis un an, l'autorise à partir pour La Haye afin de suivre des cours à l'Académie de dessin. Jongkind devient alors l'élève d'un célèbre paysagiste de plein air, Andreas Schelfhout (1787-1870). Dans la biographie qu'il a consacrée à Jongkind en 1918, Etienne Moreau-Nélaton dira : "L'un des plus précieux dons qu'il tient de Schelfhout, c'est l'initiation à l'aquarelle rapide d'après nature, donnant l'aspect complet d'un paysage par lavis de couleurs sommaire, superposé à un dessin nerveux et fortement charpenté". Ses oeuvres de jeunesse traduisent son attachement à la tradition des peintres paysagistes hollandais du XVIIe siècle. Par la composition de ses tableaux tout d'abord : horizon bas - un tiers pour la terre et deux tiers pour le ciel -, diagonale montante de gauche à droite, petits personnages qui peuplent le paysage, mais également par le choix des motifs : les canaux, les patineurs, les moulins, même si Jongkind s'intéresse plus au rendu de la lumière et de l'atmosphère qu'au pittoresque du sujet. En 1845, Jongkind fait une rencontre décisive. Venu à La Haye pour assister à l'inauguration d'une statue de Guillaume d'Orange-Nassau dit le Taciturne (1533-1584), prince allemand, Stadhouder de Hollande, le peintre Eugène Isabey (1803-1886) l'invite à rejoindre son atelier à Paris. En 1846, Jongkind intègre l'atelier d'Isabey et devient son élève. Il fait de nombreuses rencontres à Paris, notamment Daubigny, Baudelaire, Nadar, Rousseau, Corot... Son caractère jovial lui permet de nouer de solides amitiés. Le peintre apprécie particulièrement les quais de la Seine et le quartier de Notre-Dame devient l'un des ses sujets favoris. Avec Jongkind, la peinture de paysage française du XIXe siècle forge des liens avec le paysage hollandais du XVIIe siècle. Dans la lumière de ses tableaux, par l'ambiance qui s'en dégage, on retrouve l'influence de Corot qu'il admire. Mais la composition demeure classique, comme dans Le pont de l'estacade : une grande diagonale et un ciel qui, avec les éléments d'architecture, occupe les deux-tiers supérieurs du tableau. En représentant cette passerelle en métal et en ciment armé, en témoignant de l'activité humaine (travail des pêcheurs, les passants sur le pont...), Jongkind incarne aussi la "modernité" chère aux impressionnistes. Jongkind accède à une certaine reconnaissance au cours de ses dix premières années à Paris. Il est exposé au Salon dès 1848, reçoit une médaille de troisième classe en 1852 et l'Etat achète le Port de Harfleur en 1851 et le Pont de l'estacade en 1853. Il est connu des amateurs pour ses clairs de lune et ses vues de Paris. Mais sa situation financière demeure précaire, d'autant plus qu'en 1853 la bourse que lui avait accordée roi Guillaume I pendant ses études à La Haye est supprimée. Esprit tourmenté, Jongkind est fréquemment en proie à des délires paranoïaques, fragilité accentuée par l'excès d'alcool. L'absence de récompense au Salon de 1855, achève de le déprimer. Il avoue son tourment dans une lettre à Eugène Smits : "Ce que j'ai éprouvé est incroyable... on ne m'a même pas donné une mention honorable, rien". Accablé de dettes, ne retenant que les déceptions, Jongkind retourne vivre en Hollande. Cependant les liens avec la France ne sont pas coupés. Il fait un séjour à Paris en 1857, reçoit une médaille d'argent lors d'une exposition à Dijon en 1858, participe au Salon de 1859 et vend ses toiles presque exclusivement à Paris par l'intermédiaire du marchand Pierre-Firmin Martin. Mais en Hollande Jongkind continue de boire, les dettes s'accumulent à nouveau. Informés de son état, ses amis, sur l'initiative du comte Doria, organisent une vente aux enchères pour lui venir en aide. Quatre-vingt treize artistes, parmi lesquels Corot, Daubigny et Diaz, y participent en donnant chacun une oeuvre. Le fruit de la vente permet d'envoyer, en avril 1860, le peintre Cals en Hollande afin de payer les dettes de Jongkind et de le ramener à Paris. S'ouvre alors une période féconde pour l'artiste. De retour en France, Jongkind retrouve un certain équilibre psychologique, grâce à la présence à ses côtés de Mme Fesser, une hollandaise mariée à un français qui le prend en charge. C'est également au cours de ces années que Jongkind affirme de plus en plus clairement son propre style et s'affranchit de l'influence de ses anciens maîtres. A partir de 1862, Jongkind retourne en Normandie une régi
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