390- EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON RETOUR D’EGYPTE

390- EXCEPTIONNEL MOBILIER DE SALON RETOUR D’EGYPTE

Ce mobilier, s’il est inspiré par le mobilier de madame de Marbeuf, est également très proche d’un dessin conservé au Musée des Arts Décoratifs, attribué aux architectes Percier et Fontaine. Bien qu’anonyme, ce dessin reproduit trois fauteuils qui furent réalisés par Georges Jacob entre 1788 et 1800.

Composé de quatre fauteuils et un canapé, en acajou et placage d’acajou, à dossier rectangulaire cintré, accotoirs à motifs de sphynges ailées, reposant sur des jarrets de bêtes à l’avant et des pieds sabres à l’arrière,garniture
de tissu bleu à motifs floraux jaune.

Fauteuils H 96; L : 67; P:65 cm
Canapé H: 96; L: 132; P:65
Estimation : 70 000/80 000 €

Littérature: «Le plus pur style Empire», Plaisir de France, novembre 1956, p.34.
La convention nationale (1792-1795) commanda pour l’assemblée des fauteuils similaires. Un fauteuil de ce type fut peint par Bouchet sur un portrait représentant le fils du peintre Isabey. Si la provenance de ces sièges n’a pu être retrouvés, ils restent de par leur dessin très importants dans l’histoire du goût en France et constituent un maillon dans l’évolution du style Louis XVI au style Empire
Le mobilier de Madame de Marbeuf
En 1788, Mdame de Marbeuf fit restaurer l’hôtel Blouin rue du Faubourg Saint Honoré par les architectes Legrand et Molinos.
Quant au décor intérieur, ce fut semble t-il son ami Payant qui le réalisa. Couverts de tapisserie de Beauvais, peints en blanc et or, ces sièges sont le prototype des sièges réalisés dix ans plus tard sous le Directoire.
Le dessin
Ce mobilier, s’il est inspiré par le mobilier de madame de Marbeuf, est également très proche d’un dessin conservé au Musée des Arts Décoratifs, attribué aux architectes Percier et Fontaine. Bien qu’anonyme, ce dessin reproduit trois fauteuils qui furent réalisés par Georges Jacob entre 1788 et 1800.
Georges Jacob (Cheny, 6 juillet 1739 — Paris 5 juillet 1814), reçu maître en 1765, est le plus célèbre et aussi le plus prolifique des menuisiers en sièges du XVIIIe français. Il est le fondateur d’une dynastie ; deux de ses trois fils, Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841), seront menuisiers et ébénistes, puis son petit-filsAlphonse Jacob-Desmalter (1799-1870) prolongera la renommée du nom de Jacob jusqu’au règne de Louis Philippe.
Depuis le règne de Louis XV jusqu’au Consulat, Georges Jacob produit une quantité incalculable de sièges, de toutes espèces et d’une grande richesse d’invention.