Jean-Baptiste PERRONNEAU

Lot 166
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Estimation :
300 - 400 EUR
Jean-Baptiste PERRONNEAU
TRES JOLI TABLEAU "PORTRAIT D'HOMME DE QUALITE" DANS LE GOUT DE Jean-Baptiste PERRONNEAU (1715-1783) Pastel signé Gilles en bas à gauche Cadre en bois doré Epoque XIXeme A vue : 23,5 x 18 cm Jean-Baptiste Perronneau est le fils d’Henri Perronneau (« bourgeois de Paris », d’après le contrat de mariage de l’artiste) et de Marie-Geneviève Frémont. Il naît à Paris en 1715 à une date qui n’est pas connue. Encore très jeune, il entre comme apprenti graveur chez Jean-François Cars (1661-1738), graveur originaire de Lyon dont le fils Laurent (1699-1771) devint un des graveurs les plus célèbres du siècle. Il doit sa première formation de peintre à Charles-Joseph Natoire (1700-1777), Premier Grand Prix de Rome en 1725 et directeur de l’Académie de France à Rome en 1751. Après sa formation, Perronneau commence à travailler comme graveur, en particulier pour Gabriel Huquier (1695-1772), établi rue Saint-Jacques. On possède des estampes signées « j. b. Perronneau » à partir de 1738. Dans les années 1740, il entame sa carrière de portraitiste par des huiles ou des pastels, dont la mode avait été lancée au début du siècle par la vénitienne Rosalba Carriera. En 1746, Perronneau entre à l’Académie royale comme agréé sur présentation de plusieurs portraits au pastel. Le titre d’agréé, attribué sur présentation de « morceaux d’agrément », précédait de plusieurs années l’éventuelle admission comme membre de l’Académie sur présentation cette fois d’un « morceau de réception » qui devait être une œuvre de haut niveau. Le simple agrément permettait à l’artiste d’exposer au Salon officiel, ce que fit Perronneau dès 1746. Il continue d’exposer au Salon les années suivantes, mais sans être remarqué. Diderot relate qu’au salon de 1750, deux portraits représentant le grand pastelliste Maurice Quentin de la Tour étaient exposés : un portrait réalisé par Perronneau et un autoportrait de Quentin de la Tour. Les amateurs d’art de l’époque encensèrent celui de Quentin de la Tour et méprisèrent l’autre. Selon Diderot, c’est Quentin de la Tour qui avait proposé à Perronneau de réaliser son portrait pour l’humilier publiquement. La malignité de Quentin de la Tour n’est pas prouvée mais celui-ci fut le portraitiste de la cour alors que Perronneau devint celui de la bourgeoisie. En 1753, Perronneau présente ses deux morceaux de réception imposés par l’Académie : le portrait du peintre Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et celui du sculpteur Adam l’Aîné (1700-1759). Il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Ces portraits suscitent enfin les louanges des connaisseurs. L’abbé Le Blanc écrit : « Les différents portraits de M. Perronneau sont autant de preuves des progrès qu'il fait journellement dans son art. On voit qu'il cherche la nature en homme qui en connaît tout le prix. L’exemple de plusieurs peintres prouve que les yeux du corps ne suffisent pas pour l’apercevoir ; on ne la saisit bien qu'avec les yeux de l'esprit. Elle ne peut échapper à quelqu'un qui a tout celui qui fait le mérite de la touche de cet artiste. Désormais, les commandes affluent et l’artiste pense à s’établir. Le 9 novembre 1754, il épouse à l’église Saint-Barthélemy à Paris Louise-Charlotte Aubert, fille du miniaturiste François Aubert. En 1755, il envoie dix-huit portraits au salon. Mais, dès 1756, pour une raison inconnue, il commence à voyager en poursuivant activement son activité de peintre. En 1756, il est à Bordeaux, puis il revient à Paris en 1757 et expose plusieurs portraits au Salon. Ses voyages se poursuivent ensuite sans que l’on en connaisse le détail : il est à Lyon en 1759 pour réaliser des portraits et visite à cette occasion le nord de l’Italie, puis revient à Paris pour faire face à des difficultés patrimoniales. Au début de la décennie 1760, Perronneau fait un séjour de deux à trois ans en Hollande et n’expose à nouveau au Salon qu’en 1763. Une certaine accalmie apparaît au cours des années suivantes, le peintre acquérant même pour 16 000 livres une maison à la barrière de Montreuil, devant faire fonction de résidence d’été (le salaire d’un journalier est d’un peu plus d’une livre par jour). Sa femme met au monde un fils en 1766 et un second en 1773. Puis Perronneau reprend ses pérégrinations en France (Bordeaux, Lyon) et à l’étranger (Pays-Bas). C’est au cours d’un séjour en Hollande qu’il décède à Amsterdam le 19 novembre 1783. Il est inhumé dans cette ville au cimetière de Leyde.
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