Louis Joseph WATTEAU

Lot 168
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Estimation :
200 - 300 EUR
Louis Joseph WATTEAU
TRES JOLI PETIT DESSIN ESQUISSE "LA HALTE DES CAVALIERS" ATTRIBUE A Louis Joseph WATTEAU (1731-1798) DIT WATTEAU DE LILLE Crayon sur papier représentant une conversation entre des cavaliers et un groupe de personnes devant une chaumiere. Encadré sous verre. A vue : 17,5 x 27 cm Sa vocation d’artiste lui vient probablement de son oncle Antoine Watteau, pourtant mort dix ans avant la naissance de Louis Joseph. Au sujet de ses maîtres, peu de connaissances ont été recensées. On pense d’abord à Guillaume Lefebvre, car il a eu un apprenti du nom de Watteau, mais il pourrait s'agir d'un autre membre de la famille ou d'un homonyme sans lien avec celle-ci. Fromentin évoque Gabriel-François Doyen comme maître hypothétique. Cependant, l’éventualité la plus probable concerne Jacques Dumont, qui en 1750 est adjoint recteur à l’Académie Royale, et qui est le seul professeur à venir du nord de la France. Il est donc fort possible qu’il ait pris Louis Watteau sous son aile, pour l’introduire à l’académie. Il poursuit ainsi sa formation à Paris, à l’Académie Royale. En décembre 1751, il obtient la médaille du quartier d’octobre pour une étude. En 1756, il retourne à Valenciennes et assiste aux funérailles de son père, le 19 mars. L’année suivante, il se marie à Agnès Dandoy (1734-1811), qui est originaire du pays de Mons (Belgique). Ils auront ensemble douze enfants, dont François Watteau qui deviendra peintre à son tour. Alors qu’il est installé dans sa ville natale, il organise son travail comme le veut la profession : il possède son atelier, prend régulièrement des apprentis et participe à la guilde de Saint-Luc. Pour autant, aucune oeuvre de cette époque n’a été retrouvée, on remarque qu’il y a peu d’affluence de commandes. Il décide donc en 1765 d’aller vivre à Lille, afin d’avoir plus de clients. Malheureusement, la crise de 1760 va avoir des répercussions négatives sur l’artisanat de luxe, bien qu’elle touche davantage le « petit peuple ». La mentalité à l’époque est très conservatrice, et on trouve peu de mécènes, il n’y avait pas assez d’émulation intellectuelle pour fixer un jeune talent. Louis Watteau s’efforce tout de même de nouer des liens avec les nobles de la ville. Les débuts de Louis Watteau sont assez difficiles, jusqu’à ce qu’il accède à des fonctions officielles en 1771. En effet il va obtenir la surveillance de Louis Guéret à l’école de dessin de Lille. À la mort de celui ci en juillet 1778, il sera nominé comme professeur de dessin. Il va à ce moment là devenir le peintre le plus en vue de la ville, voir de la région. Il réalisera une série de commandes importantes à l’échelle locale, et va collaborer lors de certaines fêtes officielles. C’est dans cette ville qu’il fait une rencontre déterminante : celle de Charles Lenglart, qui sera le parrain de son sixième enfant mais également son principal client. C’est un appui social, qu’il n’avait pas à Valenciennes. Il est lui-même peintre amateur et marié à Anne Van Nuffel, appartenant à la noblesse bruxelloise. En 1770, il est adjoint du peintre Louis-Jean Guéret à l'école de dessin de Lille. Il prend sa suite à la direction du cours de dessin en 1778. Membre de l'Académie des beaux-arts de Lille depuis sa fondation, en 1775, il devient alors l'un des principaux artisans de la fondation de l'Académie de Valenciennes en 1783. Fixé définitivement à Lille, il revend sa charge de peintre valenciennois en 1788 et s'engage dans la sauvegarde des tableaux confisqués au début de la Révolution, ce qui l'amène à être l'initiateur du musée de la ville en 1795. Louis Joseph Watteau meurt le 27 août 1798 (10 fructidor de l'an VI) dans son logement de l'école centrale de Lille, rue des Arts.
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